Certains jours
il y a quelque chose d’offensif
dans ce soleil qui brille bleu
au dehors de nous
et qui s’en fout
de nos sinistres, de l’état des lieux
désertés
de nos marées montantes
et le creux de nos vagues
aux brise-l’âme
et puis certains soirs
tu peux chavirer tous les crépuscules que tu veux
toutes les étoiles sont bues
dans le halo des nuits mal famées
ce soleil bleu est aussi froid
que le blanc carrelé des urgences
mais
bras-dessus bras-dessous
nous
on s’en fout
le matin revient le jour suivant
on est toujours vivant

Septembre 2011