Tous arrimés à la grand mare des canards
nous avons attendu que bascule l’année
nous avons accueilli le soleil très bleu
de ce nouveau janvier
Prendre une douche
se laver de l’an, du temps, se laver d’hier
ruissellent les saisons noyées
les heures scarifiées
les déraisons, les peurs
les tempêtes, les deuils
Et puis marcher
sur cette portion d’hiver
terre de chèvres sous les semelles
Quand tout a basculé
nous nous aimions toujours
Tout va bien
 

5 janvier 2011